Selon une étude de 2021 réalisée par l’Unef (l’Union nationale des étudiants de France), étudier à Paris coûterait en moyenne 1 275 € par mois en comptant les APL contre environ 885 € pour Rennes (23ème ville la plus chère) et 810 € pour Brest (43ème ville).

Le coût des études varie donc selon la ville, l’éloignement familial, le mode de logement, etc. En effet, un Finistérien aura des dépenses très différentes selon s’il étudie à Rennes / Paris ou s’il étudie à Brest / Quimper : il ne pourra pas se loger chez ses parents et dépensera plus d’argent dans le transport (40-50 € environ pour faire un Paris-Brest).

Cependant, il existe de nombreux dispositifs d’aides adaptés à toutes les situations pour financer ses études !

Cet article revient sur les aides financières pour te montrer que l’argent ne doit pas être un facteur limitant dans le choix de filière post-bac. On recommande également de faire une simulation sur le site WIZBII.

Les APL de la CAF

La CAF (Caisse d’allocations familiales) dépend de la sécurité sociale et offre aux locataires des aides financières, les APL (Aides personnelles au logement). Il faut faire une demande sur le site de la CAF de son département pour obtenir cette aide !

Le montant moyen de l’APL est de 125 euros mais il dépend de plusieurs éléments :

      • le type de logement (seul, colocation, etc.) ;
      • le nombre d’enfants et des autres personnes à charge ;
      • le lieu de résidence ;
      • le montant du loyer ;
      • les ressources du foyer des 12 derniers mois (pour un étudiant, cela dépend s’il est toujours rattaché fiscalement au foyer de ses parents).

A savoir : tu peux faire une simulation sur le site de la CAF !

A savoir : il existe d’autres financements liés au logement comme l’aide MOBILI-JEUNES (jusqu’à 100 euros par mois) pour les alternants touchant moins du SMIC.

Les bourses sur critères sociaux

Le CROUS :

Le réseau CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) est chargé de soutenir les étudiants afin d’améliorer leurs conditions de vie quotidiennes et ainsi de garantir les meilleures chances de réussite. Le domaine de compétences est large : aides financières, restauration, logement, accès à la culture, jobs étudiants, etc.

Dans cet article, nous nous concentrons sur les aides financières prodiguées par le CROUS.

Les BSC (bourses sur critères sociaux) :

Pour en bénéficier, il faut remplir un dossier social étudiant (DSE) avant le 15 mai précédent l’année universitaire !

Durant l’année universitaire 2020-2021, marquée par la crise sanitaire, 750 000 étudiants ont perçu une bourse sur critères sociaux.

Suite à la déposition du DSE, les étudiants boursiers sont répartis selon leur situation familiale (nombre d’enfants, revenus, éloignement) sur 8 échelons (de 0 bis à 7), chacun correspondant à un montant annuel :

Attention, pour toucher la BSC pendant les vacances d’été (sur 12 mois au total), il faut satisfaire certains critères !

Il faut absolument faire une simulation car on peut devenir boursier en passant dans l’enseignement supérieur : il y a environ 25 % de lycéens boursiers contre 38 % d’étudiants.

A savoir : contrairement aux APL, les bourses CROUS sont calculées sur les revenus des parents que l’étudiant soit rattaché ou non à leur foyer fiscal !

Les aides d’urgence :

L’aide d’urgence est versée aux étudiants non-boursiers CROUS faisant face à des difficultés financières durables (rupture familiale, famille expatriée, détachement du foyer fiscal familial).

Le montant de l’aide correspond à un des échelons 0 bis à 7 de la bourse sur critères sociaux, soit entre 1 042 € et 5 736 € par an avec exonération des frais de scolarité à l’université.

Il existe également des aides ponctuelles cumulables les BSC CROUS d’un montant maximal de 2 597 € (soit le montant annuel de l’échelon 2 de la BSC) cumulables dans la limite de 5 194 €. 

Ces aides ponctuelles permettent aux étudiants de poursuivre leurs études malgré une situation grave se présentant au cours de l’année universitaire.

Ces aides ponctuelles sont d’ailleurs cumulables avec les aides au mérite et à la mobilité.

A savoir : en cas de situation exceptionnelle, le directeur du Crous peut autoriser un versement anticipé de 500 € à titre d’aide ponctuelle sans examen du dossier par la commission.

Les aides à la mobilité

Les aides à la mobilité sont précieuses pour les étudiants voulant aller étudier dans une autre région française ou à l’étranger. Les étudiants non-boursiers peuvent en toucher certaines, notamment la bourse Erasmus +. Pour les étudiants boursiers, ces aides sont cumulables avec les bourses sur critères sociaux.

Aide à la mobilité Parcoursup : 500 € versés en une fois.

Conditions : avoir été bénéficiaire d’une bourse au lycée, aller étudier hors de son académie de résidence.

Aide à la mobilité pour l’inscription en Master 1 : 1 000 € versés en une fois.

Conditions : être boursier, être inscrit pour la première fois en Master 1 et s’inscrire dans une université d’une région différente de celle où on a obtenu sa licence.

Aide à la mobilité internationale pour les boursiers CROUS : jusqu’à 3 600 € versés en une fois.

Condition : être boursier.

La bourse Erasmus + : jusqu’à 300 € par mois pour les étudiants et 450 € par mois pour les stagiaires.

Conditions : se rendre dans un pays éligible au dispositif (Espace Economique Européen + certains pays)

A savoir : il existe aussi des aides via les collectivités territoriales (région, département, commune). 

A savoir : tous ces dispositifs d’aide à la mobilité sont cumulables avec les aides du CROUS pour les boursiers !

La bourse JALI de la région Bretagne : 6,65 € par jour pour tous les candidats, dans la limite de 300 jours avec des bonus de 5 € pour les boursiers et étudiants en situation de handicap.

Conditions : être inscrit dans un établissement d’enseignement breton, réaliser des stages professionnels ou des séjours d’études à l’étranger dans le cadre de leur cursus scolaire ou universitaire, condition de revenus (le quotient du foyer fiscal de rattachement doit être inférieur à 25 000 €). Plus d’informations ici.

Attention : cette bourse n’est pas cumulable avec toute autre aide publique à la mobilité internationale (européenne, nationale, régionale, départementale, locale) et ne s’applique pas aux années de césure.

A savoir : le quotient du foyer fiscal s’obtient en divisant le revenu brut global (RBG) par le nombre de parts fiscales du foyer fiscal.

Les aides au mérite

L’aide au mérite du CROUS : complément renouvelable d’un montant de 900 à 1800 € accordé aux étudiants boursiers les plus méritants.

Conditions : être boursier, avoir obtenu la mention TB.

Attention : le versement du CROUS est automatique, le DSE ayant déjà été déposé avant le 15 mai précédent l’entrée dans le supérieur pour être boursier.

A savoir : il existe d’autres aides financières au mérite de certaines collectivités territoriales (toutes ne le proposent pas, il faut se renseigner) et banques (en fonction de la mention), aussi accessibles aux non-boursiers.

Les autres dispositifs d’aides

Les exonérations de frais de scolarité :

Pour l’université et les écoles publiques c’est automatique : les étudiants boursiers (et non-boursiers sous certaines conditions) sont exonérés de frais de scolarité.

Dans certaines écoles privées comme Sciences Po ou plusieurs écoles de commerce et d’ingénieurs, les frais d’inscription sont progressifs en fonction des revenus perçus par les parents.

Les fondations :

Certaines écoles privées ont des fondations pour aider les étudiants dans leurs études. C’est le cas par exemple de la fondation HEC qui attribue des bourses à certains de ses étudiants jusqu’à 800 euros par mois pendant toute la durée de leurs études.

La fondation de France regroupe des fondations qui offrent des bourses aux étudiants comme la fondation Vallet ou la Fondation Georges Besse qui attribue des bourses aux étudiants scientifiques souhaitant devenir ingénieur.

Les aides des ministères

Les ministères distribuent aussi des bourses aux étudiants de leur domaine de compétence. C’est le cas des ministères de l’Agriculture (6 500 bourses) et de la Culture (15 000 bourses à des étudiants des conservatoires, Écoles des Beaux-Arts, de l’Ecole du Louvre, etc.).

Les aides pour les concours de la fonction publique :

L’allocation pour la diversité dans la fonction publique est une aide financière de 4 000 euros versée en deux fois destinée à soutenir financièrement les candidats les plus méritants à préparer certains concours de la fonction publique.

Les étudiants inscrits dans une classe Prépa Talents (lien) touchent automatiquement cette bourse. Les autres élèves préparant les concours administratifs doivent satisfaire d’autres critères et touchent seulement 2000 euros (versés en deux fois).

A savoir : il y a des classes Prépa Talents à Brest, Rennes et Nantes !

La prime d’activité étudiante :

Cette prime (lien) est destinée aux étudiants ayant un travail à côté de leurs études (dont alternance) et peut aller jusqu’à environ 250 euros par mois.

Condition : avoir une activité professionnelle (salariée ou non) dont le revenu mensuel net est supérieur à 982,48 €.

Attention : il est difficile de conserver l’équilibre entre job étudiant et scolarité exigeante. En effet, 18 % des étudiants qui exercent une activité rémunérée estiment qu’elle a un impact négatif sur leurs résultats d’études selon l’étude de l’UNEF.

À savoir : contrairement à la rémunération de l’apprentissage et du job étudiant, la gratification de stage n’est pas considérée comme un revenu d’activité pour bénéficier de la prime d’activité étudiante !

Les prêts garantis par l’Etat

Des prêts jusqu’à 20 000 € avec possibilité de remboursement différé (on rembourse après ses études), ouverts à l’ensemble des étudiants. L’avantage est qu’il n’y a pas besoin d’avoir un garant (quelqu’un qui remboursera le prêt à la place de l’étudiant s’il n’est pas en capacité de le faire).

Pour obtenir ce prêt, il faut faire sa demande auprès d’une des banques partenaires (Crédit Mutuel, CIC, Caisse d’Epargne, Société Générale, Banque Postale…).

A savoir : il faut faire sa demande le plus tôt possible car certains organismes fixent le nombre de prêts étudiants qu’elles accordent par an donc il se peut qu’au moment de la demande, le quota soit dépassé.

Les prêts d’honneur étudiant du département finistérien

Un prêt à taux 0 de 1 500 € maximum du Département du Finistère pour permettre aux jeunes de préparer leurs études supérieures (post-baccalauréat y compris professionnelles).

Conditions : avoir un foyer fiscal situé dans le Finistère et non imposable sur le revenu ou ayant connu une baisse substantielle des revenus l’année passée, être étudiant boursier ou dans une situation particulière (redoublement, réorientation, statut de l’établissement).

A savoir : l’agglomération Quimper Bretagne Occidentale propose également des prêts à taux 0 (à cautionner par un tiers) d’un montant pouvant aller jusqu’à 1500 €.

L’équipe DFGE espère que cet article vous sera utile dans la préparation de vos études supérieures. De nombreux bons plans existent aussi pour le transport ou le logement afin de réduire ses dépenses. Nous vous les présenterons dans de prochains articles !

Nous restons disponibles par mail (finistere@dtge.org) ou sur les réseaux sociaux (Instagram : dfge.29) pour répondre à vos questions !